Pauvre & dépouillée

Haut-lieu spirituel du Haut-Var, la chapelle est pauvre et dépouillée. Seule, en haut dans une niche, face à la porte d’entrée principale, une statue miraculeuse de la Vierge Marie du Xe siècle accueille le visiteur et le conduit à Jésus présent au Saint-Sacrement.

Photo de la nef & du choeur prise avec un drone par Flavien Allemand le 11 juin 2017

Cérémonies liturgiques

Photo : Alexis CAMPO, Jeudi de l’Ascension 25 mai 2017

Tous les dimanches et fêtes, messe orientée vers le Seigneur à 11h00 dans la forme extraordinaire du rit romain et chant grégorien (lectures en français).

Desservants incardinés dans le diocèse de Fréjus-Toulon :

  • Abbé Alexis Campo, chancelier du diocèse  & chapelain
  • Abbé Jean-Christophe Pélégri

Pour contacter l’abbé Alexis Campo, chapelain : 06 44 13 44 97

Pour contacter sœur Marie du Saint-Esprit, op, présidente de l’Association des Amis de Notre-Dame de Spéluque : 06 28 92 91 16

Dans cette chapelle la messe est dite habituellement dans la forme extraordinaire du rit romain. La configuration des lieux ne permet que des messes célébrées vers l’Orient (soleil levant) sur un autel du Xe siècle.

S’adresser au chapelain ou à la sœur dominicaine pour une visite des lieux ou une demande de célébration de messe. Prévoir d’amener ses propres ornements et vases sacrés.


Réflexions du Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le culte divin, sur le sacré: le cardinal constate que souvent le prêtre ne célèbre plus l’amour du Christ à travers son sacrifice mais célèbre une rencontre entre amis, un repas convivial, un moment fraternel. En cherchant à inventer des liturgies festives nous courons, dit-il, le risque d’un culte trop humain, à la hauteur de nos désirs et des modes du moment. Pour replacer Dieu au centre de la liturgie le cardinal donne deux moyens : le silence et la célébration tournée vers Dieu.

« Se convertir, c’est se tourner vers Dieu, dit le cardinal Sarah, prêtres et fidèles ensemble dans la même direction, vers le Seigneur qui vient. Par cette manière de célébrer, nous expérimentons, jusque dans nos corps, la primauté de Dieu et l’adoration. nous comprendrons que la liturgie est d’abord notre participation au sacrifice parfait de la Croix. J’en ai fait l’expérience ; en célébrant ainsi, l’assemblée, avec le prêtre à sa tête, est comme aspirée par le mystère de la croix au moment de l’élévation ».

En mémoire de Jules Marquis de LYLE-TAULANE

Sur une plaque en marbre sont gravés les mots latins suivants :

ulii Marchionis de LYLE-TAULANE
avi mei
Qui hoc sacellum restituit
atque par effecit Bae Mariae Virgini honorandae
et matris meae sanctissimae feminae
virgini deiparae devotissimae
quae idem sacellum temporibus iniquis
ab impia spoliatione liberatum
fidelium pietati conservavit
memoriae sacrum
H. J. IX-VIII-MCMXLVII

En mémoire de Jules Marquis de LYLE-TAULANE mon grand père
qui a restauré ce sanctuaire
et l’a rendu à la dévotion en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie
et de ma mère très sainte femme et très dévote de la Vierge Mère de Dieu
qui, de même, a libéré en des temps iniques ce sanctuaire sacré de l’impie spoliation et l’a conservé à la piété des fidèles.

Henri de Jerphanion, 9 août 1947

Photo : Alexis Campo, 16 avril 2017, tableau attribué à Louis Brea, peintre primitif niçois (vers 1450-vers 1522-1525) dépôt à Notre-Dame de Spéluque pour Pâques.

Image à la Une

Inscriptions sur la cloche : « A MARIE CONSOLATRICE LEUR PATRONE, LES HABITANS D’AMPUS 1843 FAITE PAR PASCAL AZAN FONDEUR A TOULON 1843 »

Dimensions extérieures de la cloche, diamètre : 57 cm ; hauteur sous le joug 53 cm.

Le système de mise en mouvement du joug a été réparé le 11 avril 2017 par Monsieur André TATARA afin de permettre à la cloche de sonner à la « volée » pour le Jeudi Saint pendant le gloria (départ des cloches) & la Vigile pascale (retour solennel des cloches). Le battant peut de nouveau percuter la lèvre inférieure de la cloche et développer toute la puissance sonore qui fait la joie des campanophiles.

Photo : René Dinkel, 23 août 2011

Historique

Carte postale : photo prise en 1915, famille Teisseire et les 5 enfants.

Les photos au milieu du texte ont été fournies par la famille Teisseire le 7 juillet 2018.

La chapelle Notre-Dame de Spéluque, située sur la commune d’Ampus dans le Var (France). L’ensemble fut un prieuré de l’abbaye de Lérins jusqu’à la Révolution.

L’actuelle sacristie de la chapelle primitive remonte au Xe siècle et fut, sans doute, érigée à l’emplacement d’un ancien lieu de culte païen.

Les Sarrasins, quittant leur repaire de Fraxinet (La Garde-Freinet), firent irruption dans la plaine de Tourtour. Les habitants se réunirent pour résister et jurèrent, s’ils remportaient cette victoire, de construire une chapelle, témoignage de leur reconnaissance à la Vierge.

Ils chassèrent l’envahisseur et construisirent l’édifice. En 990, Almerade évêque de Fréjus, la dota d’un « autel en Val d’Empure » consacré à la Vierge (cartulaire de l’abbaye de Lérins).

Cette chapelle primitive étant devenue trop petite, on lui en adjoignit une autre qui fut consacrée en 1090 par Raymond Béranger, évêque de Fréjus. À l’époque, un monastère et un village se regroupaient autour de cette église.

Quelques années plus tard, un chevalier nommé Tuan et des membres de sa famille saccagèrent ce joyau de l’art roman ainsi que le monastère et le petit village. Seule fut réparée la chapelle au milieu de la petite plaine. Elle fut pourvue d’un prieur et desservie par quatre moines.

Selon l’historien local Marcel Faure, la basilique fut consacrée le 10 janvier 1090 par Bérenger III, évêque de Fréjus.

A la Révolution cette chapelle, Beate Marie de Speluca comme on la désignait dans les anciens textes, appelée également aujourd’hui Chapelle Notre-Dame du Plan, a été vendue comme « bien national » et acquise par Madame d’Autran puis rachetée par la famille de Jerphanion.

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Le classement au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques est intervenu par arrêté du 26 juin 1990. L’annexe accolée au sud, englobant le chevet, construit plus récemment (sans doute XVIIIe), n’est pas compris dans la protection.
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C’est un édifice à nef unique comprenant en plan trois travées terminées par un chœur semi-circulaire voûté en cul-de-four. La nef est elle-même couverte d’une voûte en berceau brisé soutenue par des arcs doubleaux retombant sur des impostes et des piliers rectangulaires. Les murs latéraux sont rythmés par des arcades de décharge. La chapelle est située en bordure de la Nartuby, au pied du plateau des Rouvières et bordé par le Plan de Canjuers. Le chevet plat est englobé, au nord, dans une sacristie qui est la chapelle primitive du Xe siècle. L’édifice possède un remarquable autel pentadote du XIe siècle des plus rare, composé de deux colonnes torsadées, deux colonnes à fûts lisses et une colonne à fût hexagonal. LUne des colonnes est surmontée de chapiteaux à feuillage.

La meurtrière absidiale possède un vitrail représenterait Notre-Dame, l’oculus éclairant la face ouest a lui aussi conservé son vitrail. Ils datent probablement de la deuxième moitié du XIXe siècle (vers 1868 ?), date à laquelle la chapelle fut réparée et le clocher construits.

En 1793, elle fut vendue comme bien national et, après avoir servi pendant une quarantaine d’années d’abri agricole sinon de bergerie, achetée par madame d’Autran, puis par la famille de Jerphanion qui la rendirent au culte. D’importantes réparations sont alors entreprises et le clocher construits. La cloche est, elle, datée de 1843.
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Enfin, Madame Louise de Jerphanion (†), souhaitant rendre à cette chapelle privée sa destination première, y accueille une moniale dominicaine de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire).

La chapelle est désormais propriété de l’association diocésaine de Fréjus-Toulon avec bail emphytéotique à l’Association des amis de Notre-Dame de Spéluque.
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M. l’Abbé Alexis Campo, chancelier, a été nommé à compter du 1er septembre 2016 chapelain de la chapelle Notre-Dame-de-Spéluque (réf. 2016 / 80), par Monseigneur Dominique Rey évêque de Fréjus-Toulon.

Source : Article Wikipédia (cc by-sa 3.0).